CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU FPI: JOURNÉE DE LA COLÈRE (17 JUIN 2017)

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU FPI: JOURNÉE DE LA COLÈRE (17 JUIN 2017)

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Abidjan-cocody,ce jeudi 11 MAI 2017,le président du Front Populaire Ivoirien (FPI),M Pascal Affi N’Guessan à tenu une conférence de presse au siège du FPI à Attoban.voici comme suite son proMesdames et Messieurs les journalistes,

– Chers amis de la presse nationale et internationale,

– Camarades militantes et militants,

Je vous remercie de votre présence en ces lieux devenus familiers pour partager régulièrement nos analyses et nos prises de position sur l’état de notre nation.

Au cours de notre dernière rencontre le 27 février 2017, je vous avais donné notre appréciation de la gouvernance du régime Ouattara et proposé des mesures pour sortir notre pays de situation dramatique dans laquelle Monsieur Alassane et ses gouvernements successifs l’avaient conduit. J’avais dénoncé notamment :

  • Les  différentes   mutineries   dans   l’armée   nationale   et   leur   gestion catastrophique par le gouvernement ;
  • la persistance des tensions sociales dans l’administration publique ;
  • l’escroquerie scandaleuse de  dizaines  de  milliers  d’Ivoiriens  avec  la complicité du gouvernement dans l’affaire de l’agrobusiness ;
  • la gestion catastrophique des principales filières agricoles notamment les filières café-cacao, hévéa et palmier à huile, à la base de la paupérisation des populations paysannes de notre pays ;
  • les détournements massifs des deniers publics, la corruption endémique et la mauvaise gouvernance des affaires publiques ;
  • Etc.

J’avais affirmé que Monsieur Alassane Ouattara et son gouvernement avaient échoué. Ils avaient échoué :

– A restaurer la paix, la stabilité et la prospérité de notre pays

– à  réconcilier  les  Ivoiriens,  à  restaurer  l’unité  nationale  et  la  cohésion sociale ;

– à promouvoir une justice indépendante, impartiale et crédible ;

– à bâtir une armée républicaine à garantir la stabilité du pays et à assurer la sécurité des personnes et des biens ;

– à reformer l’économie et à conduire une saine gestion des deniers publics ;

– à  améliorer  les  conditions  de  vie  des  ivoiriens,  à  créer  des  emplois, notamment pour les jeunes, et à améliorer les revenus des travailleurs ;

– à combattre la cherté de la vie ;

– à démocratiser l’accès à l’éducation, à la formation professionnelle, aux soins de santé, à des logements décents, etc. ;- à restaurer l’image et le prestige de notre pays.

Ils  ont  divisé  les  ivoiriens.  Ils  ont  fait  exploser  toutes  les  institutions,  en particulier l’Armée nationale. Ils ont conduit le pays dans l’impasse. En conséquence, j’ai proposé la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et  de  transition  impliquant  toutes  les  forces  vives  de  la  nation  pour  la renaissance de la Côte d’Ivoire.

Trois (3) mois après cette conférence de presse, force est de constater que la situation ne s’est guère améliorée. On peut même dire qu’elle a empirée. On est passé de l’échec du gouvernement à la faillite de l’État.

La faillite de l’Etat s’observe par les nombreux actes d’incivisme et de défiance à l’autorité de l’Etat :

– Revendications bruyantes et violentes des militaires dans les rues ;

– tentative  de  lynchage  du  Préfet  de  Ouangolodougou  par  ses  propres administrés  le  05  mai  2017  ;  des  images  humiliantes  sur  les  réseaux sociaux montrant des enfants qui se promènent dans les rues habillés dans

les tenues de fonction du préfet ;

–   opposition   des   populations   de   certaines   localités   à   recevoir   des fonctionnaires affectés par l’Etat, ou à respecter des mesures édictées par l’administration ;

– aveu d’impuissance du gouvernement face au phénomène des  orpailleurs clandestins qui piétinent les décrets et autres arrêtés d’interdiction pour détruire impunément l’environnement national ;

– les  élèves  qui  décident  et  se  mettent  eux-mêmes  en  congés  contre  la volonté de l’administration ;

– l’impuissance de l’administration territoriale face à la recrudescence des conflits de chefferie dans les villages, accompagnés parfois de violences physiques, destruction de biens matériels voire de mort d’hommes ;

– occupation anarchique et barrage des voies publiques, non-respect des feux tricolores et du code de la route, stationnements anarchiques, etc…

– etc.

L’Etat   et   les   Institutions   de   la   République   n’inspirent   plus   respect   et considération parce qu’ils n’incarnent plus la volonté générale et les aspirations de tous.

Incapable   de  répondre  aux  aspirations   des  Ivoiriens,  Monsieur  Alassane Ouattara et son gouvernement croient trouver leur salut dans la désorganisation et la fragilisation des organisations politiques et syndicales. Ainsi :

– Ils ont installé le bicéphalisme à l’USD, au MFA et au PIT ;

– ils ont emprisonné Sam l’Africain pour décapiter son parti, la NACIP ;

– ils instrumentalisent  des dissidents  pour affaiblir  le FPI et tenter de le soumettre.

A cette fin, le régime de Monsieur Alassane Ouattara n’hésite pas à poser des actes qui non seulement détruisent les fondements de l’Etat mais conduisent à la déchéance de la société toute entière. Le désaveu infligé au Préfet d’Alépé et au Sous-Préfet  d’Ogwalpo  à  l’occasion  de  la  prétendue  ‘’fête  de  a  liberté’’ organisée par des dissidents du FPI en est l’illustration.

Le pays va mal, très mal. Les populations  souffrent  et les perspectives  tant politiques qu’économiques et sociales ne sont guère rassurantes :

– Le budget de l’Etat est en baisse pour la première fois depuis plus de dix(10) ans ;

– le prix du cacao est en très forte baisse ;

– la solvabilité et la capacité d’endettement du pays sont en baisse ;

– les ressources de l’Etat sont en baisse.

En face, les engagements  du gouvernement  sont largement  au-dessus  de ses capacités financières :

– Vis-à-vis des mutins des différentes armées : des centaines de milliards ;

– vis-à-vis des fonctionnaires et agents de l’Etat : des centaines de milliards ;

– vis-à-vis des créanciers nationaux : des centaines de milliards ;

– vis-à-vis des créanciers internationaux : des centaines de milliards ;

– pour entretenir le train de vie de l’oligarchie au pouvoir et financer ses acquisitions   mobilières  et  immobilières   illicites  :  des  centaines  de milliards.

Le pays est en faillite et les Ivoiriens en sont les principales victimes.

Nous devons réagir. Nous devons crier notre colère. Nous devons nous faire entendre non plus dans le cadre douillet d’une conférence de presse mais de façon bruyante dans la rue.

C’est pourquoi j’appelle les Ivoiriennes et les Ivoiriens dans leur diversité politique, économique et sociale à une grande marche de protestation pacifique et d’interpellation énergique le 17 juin 2017.

Le 17 juin 2017 sera la journée de la colère. Colère contre :

▪ La hausse vertigineuse des prix des denrées de premières nécessités, des loyers, du transport, des charges de santé, des frais scolaires, etc. ;

▪ l’augmentation incontrôlée des factures d’électricité et du prix des produits pétroliers;

▪ la détention abusive de milliers d’opposants politiques et de centaines de personnalités civiles et militaires de la crise postélectorale ;

▪ les déguerpissements sauvages sans mesures d’accompagnement ;

▪ le délabrement des hôpitaux devenus des mouroirs publics ;

▪ la faillite du système d’éducation-formation ;

▪  les extorsions  de fonds  aux  candidats  aux  concours  administratifs,  les détournements de deniers publics et la corruption généralisée ;

▪ le recul de la liberté d’expression à travers l’interpellation de journalistes et les dérives de la nouvelle loi sur la presse ;

▪ les nominations à caractère ethno-politico-clanique, la chasse aux sorcières,dans les administrations publiques et la patrimonialisation de l’Etat ;

▪ le refus du pouvoir d’engager la réconciliation nationale et de reconstruire la cohésion sociale ;

▪    l’endettement   inconsidéré   qui   hypothèque   l’avenir   du   pays   et   la paupérisation de tout le corps social ;

▪  L’escroquerie  à grande  échelle  dans l’agrobusiness  et le désespoir  des souscripteurs;

▪ L’incivisme généralisé ;

▪ la gestion autocratique du pouvoir et l’instrumentalisation des Institutions de la République à des fins politiques, etc.

Ivoiriennes, Ivoiriens, patriotes et démocrates de Côte d’Ivoire, le pays nous appelle.

Tous dans la rue le 17 juin 2017 :

– pour crier notre colère contre la faillite de notre pays ;

– pour fonder une nouvelle alliance pour la renaissance de la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie.

Pascal AFFI N’Guessan

Ex-Premier Ministre

Président du FPI

Député de Bongouanou Sous-Préfecture

 

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