Forum Semaine industrielle et portuaire de San Pedro
Comment le port de San Pedro a tenté de voler le projet
- Toutes les implication
La première éditions de la Semaine industrielle et portuaire (SINPORT) tenue en 2014 au port de San Pedro a permis au monde des affaires de cerner toutes les opportunités d’investissements dans la structure. Mais des tentatives malsaines des autorités portuaires de s’accaparer le projet au détriment de son promoteur ont retardé l’avancement de la structure et geler l’intérêt des partenaires économiques à l’égard du port. Focus sur une situation aux allures de pratiques mafieuses.
En 2014, le Port de San Pedro était sur la sellette. Les projecteurs ont illuminé les installations portuaires en l’espace de trois jours seulement, du 7 au 9 mai 2014. En cause, la semaine industrielle et portuaire (SINPORT) 0qui s’y déroulait. Pour la première fois de son histoire, le port de San Pedro a drainé de nombreux opérateurs économiques nationaux et internationaux soucieux de saisir des opportunités d’investissement que leur offre cet autre poumon de l’économie ivoirienne. Le forum a enregistré plus de 8000 milliards intentions d’investissement avec une visibilité de l’image du Port à 360 lorsque les lampions se sont éteints sur l’évènement.Le port de San-Pedro avait besoin de rattraper son retard surtout en matière de communication. C’est visiblement ce qu’avait compris le promoteur de la SINPORT, le jeune Ivoirien Arthur Bleou. Cet entrepreneur y a mis son cœur et de son argent pour donner au port de San Pedro la dimension d’un port avec lequel il fallait désormais compter. « Nous avons conseillé au Port de d’organiser un forum de grande dimension à l’effet d’attirer tous les investisseurs ou opérateurs économiques vers qui il a l’habitude d’aller. Ç’a bien marché, tous ces opérateurs sont venus nombreux voir se qui se fait au port de San Pedro. L’idée était de leur permettre de s’agripper au port sans jamais le relâcher. Deuxièmement, le forum devait permettre la remobilisation d’investissement dans le domaine portuaire ou dans la zone industrielle de San Pedro. Le port a son domaine qui est exploité à environ 25%. Vous avez 1500 hectares disponibles pour des industries, il était question donc de commencer les travaux pour que les industries comment à s’implanter. Quand on a terminé ce forum, le port a pu rattraper le retard qu’il avait puisqu’il est devenu à n’en point douter le port qui a les plus grandes perspectives de développement dans la sous-région. Ça, ce n’est pas en fait quelque chose que le forum a apporté mais il a permis en tout cas de le faire découvrir ; parce que le port de San Pedro, de par son positionnement et de par sa position stratégique avec tous les pays qui l’entourent un poste stratégique pour les échanges dans la sous-région », avait expliqué M. Bléou au cours d’un entretien accordé à un confrère quelque temps après la tenue de la SINPORT. Malheureusement, après l’organisation de l’évènement, il y’a eu un problème de promotion du port de San pedro. Cet autre poumon de l’économie ivoirienne s’est éteint. On ne le voit presque plus en dehors de la levée de fonds visant à financer les investissements dans le cadre de la politique générale d’extension des infrastructures portuaires existantes. Le forum SINPORT qui devait être à sa troisième édition en 2016 n’a pas pu se poursuivre alors que les trois premières éditions devaient permettre de renforcer le positionnement du port dans la sous-région pas seulement en Côte d’Ivoire.
Les appétits s’aiguisent
Après le succès de la première édition du forum, les appétits se sont aiguisés. Le promoteur du projet s’est vu disputer la paternité de son projet. Le Port de San Pedro qui était initialement simple partenaire dans l’organisation de la plate-forme a voulu outrepasser ses prérogatives pour s’accorder tous les privilèges. De sources sure, Arthur Bléou a failli se faire voler son ‘’bébé’’ par des quidams qui le lui ont clairement signifié. Face à son refus de céder aux pressions multiples de la direction générale du port de San Pedro, il a été victime de plusieurs tentatives d’élimination physique. Sa famille en a payé les frais. Ses enfants ont échappé de peu à un rapt. Les rapports entre Arthur Bléou et Hilaire Lamizana, directeur général du port de San pedro se sont tendus. Le premier réclame simplement le paiement de ses factures à l’effet d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses fournisseurs, le second « se braque et refuse de s’exécuter », toujours selon la source. En lieu et place du paiement intégral des factures qui s’élèvent à près de 800 millions de francs Cfa, c’est quelques dizaines de millions qui sont versés au promoteur de la SINPORT. Paradoxalement, certaines officines malveillantes spécialisées dans le storytelling font courir le bruit selon lequel le promoteur a reçu l’intégralité de la somme qui lui est due par le port de San Pedro. L’objectif visé par les détracteurs de M. Bléou est de susciter une brouille entre lui et ses partenaires dont certains se sont, du reste, très endettés pour accompagner la première édition de la SINPORT. Le jeune promoteur entre en médiation intelligente avec ses débiteurs, notamment le port de San de Pedro afin que son argent lui fut payé. Mais, rien n’y fit. Ainsi pendant trois ans, il se sera heurté à un mur de résistance solidement dressé par la direction générale du port de San Pedro. Hilaire Lamizana et son directeur de communication soutenus par nombreux affidés donnent dans l’intoxication. Ils affirment à qui veut l’entendre qu’ils ont réglé la note. Ils sont ‘’réglos’’ vis-à-vis du promoteur de la SINPORT. Par conséquent, il n y a rien à payer. Le jeune promoteur ivoirien tombe presque des nues lorsque ces informations lui parviennent à l’oreille. Il se sent trahi par des personnes en qui il avait placé son entière sa confiance.
Des enregistrements qui confirment la cabale
Face aux sons discordants et à l’effet de rétablir la vérité dans ce dossier, nous menons nos propres investigations. Les informations recueillies donnent froid dans le dos. Il n y a plus aucun doute, le jeune promoteur ivoirien, Arthur Bleou, est victime d’un dénigrement et d’une tentative délibérée des autorités portuaires de lui ôter toute crédibilité aux yeux de ses fournisseurs. En témoignent des déclarations enregistrées de M. Agbo Parfait, directeur de la Communication du Port. Celui-ci, à travers une large bande sonore dont nous avons réçu à avoir copie affirme haut et fort à une tierce personne que son directeur général a menti. Il a en aucun cas payé les 800 millions de francs Cfa que le port reste devoir au sieur Bléou. M. Agbo dément formellement l’émission par le port d’un chèque de 245 millions en guise de paiement d’une première tranche des 800 millions Fcfa de créances. A travers ses différentes déclarations, il affirme sûr de lui qu’il y a une cabale montée contre Arthur Bléou. Il n’en épargne nullement son directeur général qu’il voue presque aux gémonies. Des révélations à couper le souffle. L’affaire de l’accaparement de la SINPORT par les autorités portuaires de San Pedro semble plus importante qu’elle ne l’est ; tant se côtoient de nombreux rebondissements spectaculaires mêlant supercherie, hypocrisie, égoïsme et ingratitude.
