Pour que la vérité triomphe…
Face aux allégations de certains docteurs qui arguent que notre structure, le COLLECTIF DES DOCTEURS NON ENCORE RECRUTÉS est un collectif fictif mieux une invention du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour saborder leurs revendications, nous avons décidé de rétablir la vérité.
Bien avant, permettez-nous de poser une question de recherche.
Qu’est-ce qu’un mensonge ?
Le mensonge peut être défini comme un acte, un mot ou même un silence qui accompagne une volonté de tromper souvent employée pour acquérir un pouvoir sur autrui.
Pour faire la genèse du mouvement des Docteurs non encore Recrutés, rappelons que tout a commencé en fin 2011 avec le collectif des doctorants. En effet, suite aux paiements des bourses estudiantines à l’Université de Bouaké au détriment des étudiants des Universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé, le Collectif des Doctorants a vu le jour pour dénoncer cette injustice et réclamer le paiement des bourses dans ces deux (02) Universités.
Ainsi le premier Porte-parole fut Mafou, actuellement enseignant-chercheur à l’Université Lorougnon Guédé de Daloa. Ce collectif s’est mué en Coalition des Mouvements Universitaires de Côte d’Ivoire (COMUCI) en 2012 avant la réouverture des Universités Publiques le 03 septembre de la même année. Cette coalition était dirigée par Nando Serges actuellement chirurgien-dentiste à l’UFR Odontostomatologie de l’Université Félix Houphouët-Boigny. L’action culminante de la COMUCI a été l’organisation d’un sit-in historique qui s’est tenu à la place de la République au Plateau le 07 novembre 2012.
En 2017, la plupart des membres du collectif des Doctorants qui luttait pour le paiement de leurs bourses avait soutenu leur thèse de Doctorat. Certains ont été recrutés alors d’autres n’ont pas eu cette chance parce que la demande est devenue plus forte que l’offre. Ce qui a engendré la naissance du Collectif des Docteurs Non Recrutés.
Ce collectif a mené plusieurs actions qui ont abouti au recrutement de plusieurs détenteurs de Doctorat. Toutefois, un grand nombre de ses docteurs est encore sans emploi. Les différents porte-paroles de ce collectif ont été Dr Boumy (2014-2015), Dr Ahimin et Dr Zon (actuellement enseignant chercheur à l’Université Virtuelle d’Abidjan) jusqu’en 2019. A leur suite Dr Dassé de Ziplignan a pris le relais. Ce dernier après avoir apprécié les réalités du terrain d’une part et d’autres part les carnets d’adresses de certains membres dudit collectif riches en ressources humaines, le Dr Dassé décida d’apporter un nouveau paradigme en adoptant la diplomatie souterraine.
Toutefois rappelons que la première correspondance du COLLECTIF DES DOCTEURS NON ENCORE RECRUTÉS date du 30 décembre 2020. Ce fut un courrier de plaidoyer à l’attention de SEM Alassane Ouattara Président de la République de Côte d’Ivoire afin qu’il prenne un décret pour l’insertion de Docteurs non encore Recrutés à la fonction publique car le recrutement à lui seul ne peut les absorber.
Apres cela, nous avons saisie à travers des correspondances la Première Dame, le Premier Ministre, le Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion Professionnelle et du Service Civique, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique comme objet du courrier : demande de plaidoyer ou de soutien auprès de SEM Alassane Ouattara relatif à la demande d’intégration des Docteurs non encore recrutés à la Fonction Publique. Et en parallèle, nous avons mis en évidence notre diplomatie souterraine.
En définitive, le COLLECTIF DES DOCTEURS NON ENCORE RECRUTÉS n’est pas un cheveu sur la soupe dans la mesure où son existence n’est pas spontanée comme veulent le faire croire certaines personnes. Le credo de ce collectif est la négociation avec les autorités dans la courtoisie et non la défiance et l’insolence. Il nous incombe donc de proposer des pistes de réflexions aux autorités pour l’absorption de tout les Docteurs non encore Recrutés.
Mieux à notre connaissance la Fonction Publique de Côte-d’Ivoire ne reconnait pas le Doctorat par conséquent elle ne paye pas le Doctorat.
Rappelons que l’une des facettes de cette diplomatie est d’utiliser le carnet d’adresses des membres du collectif afin de suivre et de plaider notre cause.
Cependant, nous étions dans notre dynamique de diplomatie souterraine lorsqu’à notre grande surprise nous avons pris « une balle dans les pieds ». En d’autres termes le jeudi 21 octobre 2021, un groupe de docteurs dans une vidéo a mis certes à nu les nombreux problèmes que nous rencontrons dans le processus de candidature. Mais cette exposition de nos souffrances a été mêlée d’injures et de défiance à l’égard des autorités. Et ce groupe a fait d’autres déclarations et des correspondances, mieux il a projeté une marche le 03 novembre 2021 avec la dénomination de : Collectif des Docteurs non Recrutés de Côte-d’Ivoire. Face à cette situation qui risque de porter atteinte à nos démarches, nous nous sommes retrouvés dans l’obligation de faire des correspondances pour clarifier les choses et aussi de présenter des excuses pour les propos déplacés tenus par ces docteurs en colères.
«… nous vous prions de leur pardonner ce dérapage que l’on pourrait mettre sur le compte du climat de paupérisation et de désespoir dans lequel vivent les Docteurs non encore Recrutés et dont l’âge augmente chaque année ».
Hélas, mille fois hélas, nos camarades son entrés dans une colère indescriptible à notre endroit. Et fort de notre petite expérience de la saine appréciation de la réalité du moment, nous avons déconseillé la marche à nos camarades. Une fois de plus leur colère monta d’un cran et leur marche eue lieu.
Selon les informations qui nous sont parvenues, la marche a débuté le matin au niveau de la Cathédrale Saint Paul du Plateau et elle a été interrompue illico par la police. Apres cette marche que nous avions déconseillée à nos camarades docteurs en colères, nous nous sommes une fois de plus sentis dans l’obligation de leur apporter une assistance juridique. C’est ainsi qu’à travers une diplomatie souterraine un de nos amis avocat accepta de les défendre gratuitement. Ce magnanime homme de droit a été à leur coté à la préfecture de police en veillant au respect de leurs droits jusqu’à leur mise en liberté le même jour.
A la sortie de la rencontre avec le ministère de tutelle, le Vendredi 05 Novembre, une véritable campagne de dénigrements, d’attaques et de menaces à l’endroit du Porte-parole et ses camarades nous rappelle un article de Marc T. et Christopher F. (2001) au sujet de la parabole d’Einstein. En effet, cette parabole parle d’un berger, d’un cheval et d’un cerf et illustre bel et bien le pouvoir et la raison d’être du mensonge.
Dans cette histoire, le berger couvre le cheval de louanges et de fleurs et lui fait comprendre (au cheval) que le cerf constitue un obstacle, un danger pour son épanouissement et son bonheur. Et le berger demande alors au cheval de le laisser le conduire afin de le délivrer de cette injuste menace. Aveuglé par la haine et l’envie, le cheval se laissa passer la bride par le berger. Et c’est ainsi que le cheval perdit sa liberté.
Einstein étant un juif, lorsqu’on fait le lien avec son peuple. Le berger représente le parti qui s’imposa par la flatterie et les accusations au peuple allemand, symbolisé par le cheval. Le cerf, dans l’histoire d’Einstein, représente les juifs. Mais n’importe quelle personne, n’importe quel groupe d’individus peut se trouver dans le rôle du bouc émissaire. Le cerf est la victime du mensonge, mais les menteurs sont à la fois le berger et le cheval. Certes le berger formule les accusations, mais c’est le cheval lui-même qui laisse son envie et sa peur le pousser à accepter ce mensonge comme une vérité.
Einstein poursuit en disant : «Nous avons tous, à un moment ou à un autre, joué le rôle du cheval et que nous courons sans cesse le risque de le jouer à nouveau »
Nous ne mentons pas seulement aux autres, nous nous trompons aussi nous-mêmes, tantôt avec des illusions sur notre propre importance, tantôt en rationalisant notre conduite, en blâmant quelqu’un (quelque chose) d’autre pour nos problèmes parce que nous refusons d’en accepter la responsabilité. Nous nous prétendons innocents tandis que les coupables prolifèrent autour de nous.
Dans cette disposition d’esprit, nous sommes prêts à écouter les murmures mensongers du berger et à jouer le rôle du cheval de la parabole d’Einstein.
Fort de tout ce que nous venons dire, on voudrait être bref ; que chacun fasse le lien les agissements des docteurs en colères. Quant à nous Docteurs non encore Recrutés nous continuons toujours à exhorter le Président de la République SEM Alassane Ouattara pour l’insertion de tous les docteurs soit dans l’enseignement supérieur soit dans les autres ministères et/ou secteurs du pays.
Raison pour laquelle nous appelons chaque Docteur non encore Recruté (recrutement nouveau) à répondre à la demande du ministère en déposant son diplôme de Doctorat au DRH du ministère de tutelle, du mardi 16 au Vendredi 19 Novembre 2021inclus.
Cependant, nous demandons à nos camarades Docteurs non encore Recrutés que nous devons œuvrer de sorte que l’histoire ne retienne pas qu’en 2021, l’école ivoirienne a été le lieu de départ des troubles sociopolitiques. Mais plutôt que l’histoire retienne qu’en 2021, son SEM Alassane Ouattara devant les cris de détresse de ses enfants et petits enfants Docteurs non encore Recrutés a pris des mesures idoines pour l’insertion socioprofessionnelle de tous ces docteurs.
Ne dit-on pas que le dialogue est l’arme des hommes et femmes forts ?
Le Porte -parole
Dassé Sévérin