Accusés d’avoir facilité et organisé l’occupation illégale de terrains appartenant au Fonds de Prévoyance Militaire (FPM), plusieurs individus ont été entendus par la gendarmerie sur ordre du Procureur de la République. Ces auditions, menées par la brigade de recherches, visent à mettre en lumière d’éventuels réseaux organisés ayant exploité la situation à des fins lucratives. Si les faits sont confirmés, les suspects pourraient être poursuivis pour occupation illégale, escroquerie foncière et association de malfaiteurs.
Dès le début de l’enquête, certains accusés auraient avoué ne pas posséder d’Arrêté de Concession Définitive (ACD). Ils auraient reconnu avoir entrepris des démarches pour en obtenir un, avant de découvrir que les parcelles étaient déjà enregistrées au nom du FPM. Ces révélations renforcent l’hypothèse d’une organisation délibérée visant à occuper illégalement ces terrains. Les clients de ce réseau, fortement endettés pour bâtir sur ces parcelles, auraient même orchestré des manifestations en dépit de leur absence de droits légaux.
L’enquête a également mis en cause une société, Terre Ivoire, soupçonnée d’être à l’origine du lotissement frauduleux réalisé sur les terrains du FPM. Cette situation expose désormais les responsables aux répercussions judiciaires de leurs agissements.
Face à cette affaire, l’État réaffirme son engagement à faire respecter les titres fonciers en règle et à lutter contre l’anarchie foncière qui compromet la stabilité économique nationale. Ce conflit s’inscrit dans un projet d’aménagement de 910 hectares destiné à promouvoir l’urbanisation et à offrir des terrains aux habitants et investisseurs.
Cette situation révèle également les failles du système foncier en Côte d’Ivoire, marqué par un chevauchement entre droits coutumiers, pratiques informelles et procédures administratives. L’enquête, encadrée par le Code foncier et le Code pénal, prévoit des sanctions rigoureuses contre ces pratiques illégales.
Dans une zone en plein essor comme Akoupé-Zeudji, la gestion foncière exige une approche stricte et légale. Compte tenu de son positionnement stratégique et de son potentiel de développement, la justice et les autorités administratives doivent assurer un suivi rigoureux pour restaurer l’ordre et préserver la crédibilité des projets d’urbanisation ivoiriens.