24 heures après la tenue des élections municipales au Plateau, l’ampleur des irrégularités met en lumière l’inorganisation du scrutin dans le quartier des affaires.
Dans la plupart des centres votes, il a fallu attendre jusqu’à 10 heures pour voir les agents de la commission électorale indépendante débarquer avec leur matériel ; et parfois midi pour le début des opérations de vote.
Signe de cette incroyable inorganisation qui remet valablement en cause la sincérité du scrutin, les forces de l’ordre stationnées à proximité de l’ex-groupe Esam ont usé de gaz lacrymogène pour repousser les électeurs en nombre et pénétrer à plusieurs reprises dans les salles où se déroulerait, dans une invraisemblable cohue, le scrutin.
Le florilège des irrégularités est fort varié : feutres remplaçant l’encre indélébile dans certains bureaux de vote, urnes sans scellés, électeurs signant à la place des autres, agents de la CEI trichant avant le début du scrutin en cochant la case du maire sortant, pas de secrétaire de séance… Bref, il y eut de tout pour faire du scrutin du Plateau un incroyable chaos.
Par exemple au camp Galliéni, un agent de la mairie du nom de Sonan Fernand, décédé en janvier dernier, a voté au bureau N°9 en dépit des protestations des représentants adverses.
D’ailleurs à chanque fois, la police appelée sur les lieux a soigneusement évité d’interpeller l’agent indélicat comme ce fut également le cas au CSP du Plateau où l’agent de la CEI avait commencé à cocher les cases du maire sortant avant le début du scrutin, provoquant une bagarre avec le représentant du PPA-CI.
« La CEI doit prendre ses responsabilités », fulminait déjà ce représentant au sujet des retards sus-visés en pointant ceux de la chambre de commerce où le matériel électoral n’a été disponible qu’à 9h49. Soit un peu moins de trente minutes avant l’école méthodiste, à 10h49, et à 10H18 à la chambre de commerce pendant qu’au Camp Galliéni et à la cité policière, les retards ont duré jusqu ‘à 10h19 et 10h38.
Quant au vote, il s’est déroulé dans un environnement instable qui ne garanbtissait pas la sécurité des électeurs. En attestent les bagarres un peu partout. Même après le début des opérations de vote, il n’y avait aucun représentant de la CEI dans les salles 21 et 22 à la Cité policière ou encore à Notre Dame du Plateau dans le bureau 12.
D’ailleurs, pour compenser l’insuffisance de son personnel, la CEI a dû prendre des électeurs sur place pour se faire aider, tandis que pour défaut de lumière dans les centres de la cité policière, l’opération de vote a été arrêté pendant que de nombreux électeurs attendaient pour voter.
La complicité évidente de la CEI dans cette opération de fraude à grande échelle a également visé certains responsables des opérations de vote.
Celui de Fabrice Sawegnon par exemple, Victor Sylla, a fait disparaître les mandants de son candidat à quelques heures du scrutin, faisant ainsi glisser de faux représentants à qui les agents de la CEI ont maintenu leur confiance malgré les faux mandants qu’ils détenaient et qui contenaient des fautes dans le nom du candidat du RHDP.
Victor Sylla, le visage de la trahison dans l’équipe du candidat du RHDP était un ancien collaborateur d’Akossi Bendjo avant de rallier, il y a cinq ans, l’équipe de Fabrtice Sawegnon en montrant pattes blanches pour le convaincre de sa loyauté.
Mais le chien ne change pas sa façon de s’asseoir puisqu’il a déstabilisé tout son système ouvrant ainsi la voix à des votes multiples et à des bourrages d’urnes au profit de ses adversaires.