Malgré les multiples efforts de l’État ivoirien pour mettre fin aux trafics illicites sur d’exploitation des êtres humains sur son territoire, les efforts restent toujours vains. Car, les chiffres sont toujours à la hausse. Ce qui positionne la Côte d’Ivoire en catégorie 2 à la tête de la traite des personnes dans le monde selon le Département d’État Américain (DEA).
C’est dans cet optique que l’ONG Côte d’Ivoire Prospérité en collaboration avec L’OIM a organisé ce mardi 31 mai la conférence sur la traite des personnes placé sous le thème de le rôle des autorités étatiques et non-étatiques sur la problématique de la traite des personnes y compris les migrants à la bibliothèque nationale d’Abidjan.
Créé depuis 1997, l’ONG Côte d’Ivoire s’est engagé dans la protection des êtres humains qui rentre dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes.
Cette conférence sur le rôle des institutions gouvernementales et non gouvernementales sur la situation des personnes victimes de traite avait pour but de faire un plaidoyer auprès des acteurs pour améliorer l’accès à la prise en charge des victimes.
En effet, la problématique de la traite de personnes est une réalité en Côte d’Ivoire. Elle se traduit par l’exploitation des femmes, jeunes filles et garçons à un but économique. Par ailleurs, une enquête national menée en 2008 estime que plus de 3.600 personnes sont victime de traite dans les ménages.
D’après le rapport du DEA positionnant notre pays au niveau 2 témoigne de la faible conformité des normes dans la lutte contre cette pratique par le gouvernement. Le gouvernement ivoirien a donc elaboré une stratégie de lutte contre la traite des personnes assortie d’un plan d’action 2016-2020 en cours d’actualisation, et aussi la création des structures de protection et de de lutte contre la traite humaine.
Le président chargé de l’administration de L’ONG Côte d’Ivoire Prospérité (CIP) a fait part des difficultés rencontrées par les structures y compris sa structure qui connaît des difficultés financières et d’hébergement des victimes.
Selon le plan d’action de lutte contre la traite des personne, les moyens dégagés par le gouvernement et les Organisations Non gouvernementales ne suffisent pas à assurer une prise en charge holistique et multisectorielle requise au niveau des victimes de la traite.
Le commandant Djai N’goran jean, consultant chercheur sur la lutte de la traite des personnes, conférencier de ladite conférence a affirmé que : « la traite des personnes est un crime contre l’humanité. Nos états consentent beaucoup d’efforts à mettre en place des systèmes et organisations pour lutter contre ce phénomène. Nous les parents devont jouer notre rôle pour aider l’état dans ce processus, car nous avons notre part de responsabilité. »
Aboubakar Barro
(Journaliste stagiaire à Infosnews.net)