La Plateforme Nationale de Réduction des Risques et de gestion des Catastrophes, structure rattachée au Cabinet du Premier Ministre qui fait partie du Comité de veille sanitaire installé dans le cadre du plan national de riposte au Covid-19, a jugé utile face à certaines difficultés qui se posent dans le cadre de la mise en œuvre du plan de riposte, d’apporter sa contribution à l’effort de lutte. Cela, en proposant la tenue d’un certain nombre d’activités.
Il s’agit notamment, de celles qui visent le renforcement des capacités des acteurs nationaux dans le domaine du traitement sécuritaire et de l’inhumation des corps des personnes décédées de la Covid-19 et surtout, la sensibilisation de des communautés qui acceptent difficilement le processus de séparation avec leurs parents décédés du fait du fait que le protocole en vigueur va à l’encontre des us et coutumes et autres considérations religieuses habituelles.
Ainsi , le secrétariat exécutif de la plateforme nationale de réduction des risques et de gestion des catastrophes, point focal de l’initiative des centres d’excellence NRBC de l’union européenne en partenariat avec la cellule de coordination de l’hygiène, de la sécurité sanitaire et des inhumations du comite de suivi opérationnel organise dans le cadre du plan national de riposte sanitaire au covid-19 des activités de renforcement des capacités opérationnelles des acteurs nationaux autour du thème : ″habilités pratiques et opérationnelles en vue d’une inhumation sûre et digne des personnes décédées lors d’une épidémie et soutien psychologique à apporter aux populations en cas de scénarii catastrophe avec décès massifs » dans la Région du Pôrô (Korhogo) du 22-23 juin 2020, la Région du Gbêkê (Bouaké) du 24-25 juin 2020,la Région du l’Indenié-gjuablin (Abengourou) du 22-23 juin 2020, la Région de Tonkpi ( Man) du 22-23 juin 2020,le District Autonome d’Abidjan( Abidjan ) du 29-30 juin 2020.
L’objectif principal de ses activités vise à approfondir dans le cadre de la réduction des risques biologiques, les connaissances des acteurs nationaux sur la gestion des cadavres et au-delà, envisager les stratégies de communication pour prendre en charge d’éventuelles spécificités anthropologique.
Selon Dr Touré Abdel kader , Secrétaire Exécutif Conseiller auprès de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, chargé de la Réduction des Risques et de la gestion des Catastrophes, par ailleurs Point Focal National de l’Initiative des Centres d’Excellence de l’Union Européenne pour la réduction des risques liés aux matières d’origine Nucléaire, Radiologique Biologique, Chimique (NRBC) et la lutte contre le trafic illicite des dites matières : « Je voudrais très brièvement présenter les acquis obtenus par la Côte d’Ivoire dans le cadre de son adhésion à l’Initiative de réduction des risques NRBC de l’Union Européenne grâce à laquelle, la réalisation de ces ateliers a été possible.
Entièrement financée par la Commission Européenne et mise en œuvre conjointement par l’Institut Interrégional des Nations Unies pour la Recherche sur la Justice et la Criminalité (l’UNICRI) ainsi que le Centre Commun de recherche de la Commission Européenne (la JRC), l’Initiative des Centres d’Excellence NRBC de l’U.E à laquelle notre pays a adhéré en 2013, a pour but d’assurer le développement d’une culture du risque, de sûreté et de sécurité au niveau des pays membres.
Se faisant, la Côte d’Ivoire, à travers cette adhésion à l’instar des autres pays qui forment la Région de la Façade Atlantique Africaine à savoir : le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, le Libéria, la Sierra Léone, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Cameroun, le Nigéria et le Gabon, se conformait ainsi à plusieurs résolution et traités internationaux dont notamment, la résolution 1540 du Conseil National de Sécurité des Nations Unies adoptée en 2014 qui vise à créer un cadre de collaboration pour la lutte antiterroriste.
Aussi convient-il d’indiquer qu’au-delà de cet aspect, l’adhésion de la Côte d’Ivoire à cette Initiative lui aura permis à ce jour, de satisfaire à bon nombre de ses besoins en matière de renforcement des capacités dans le domaine de la gestion des risques et de la prévention des catastrophes. Avec notamment la mise en œuvre de nombreux projets au nombre desquels, nous ne citerons ici quelque uns. A savoir : le projet 35, le projet 41, le projet 21, le projet 19, le projet 48, le nouveau projet 71. ».
En outre,plusieurs autres aspects seront abordés lors de ses ateliers de formation, en vue d’apporter des réponses à des interrogations telles que : comment parer à une urgence médicale tout en respectant les coutumes et les croyances d’une population ; comment sensibiliser des familles en détresse aux dangers d’un virus meurtrier ; comprendre comment une épidémie foudroyante bouleverse une société en permettant à des personnes non mandatés de prendre la parole et de véhiculer de fausses informations.
