.Plus de 32,000 filles âgées de 10 à 18 ans, du district d’Abidjan et de la région du Tonkpi bénéficieront d’une éducation de qualité dans un environnement adapté grâce au projet : Pour chaque fille, le droit à l’éducation.
Abidjan le 4 février 2020 -En Côte d’Ivoire, plus d’une fille sur quatre ne va pas à l’école primaire. Au niveau de l’enseignement secondaire, seulement 25% des filles achèvent leur scolarité contre 31% chez les garçons. À Abidjan, ce taux est de 68% pour les filles contre 78% pour les garçons, mais certains quartiers d’Abidjan connaissent des disparités encore plus grandes. Dans la région du Tonkpi, à l’ouest du pays, moins de la moitié des filles (43%) terminent le premier cycle du secondaire[1].
Pourtant, l’éducation des filles permet généralement d’accroître leurs revenus potentiels et de réduire les risques de perpétuer le cycle de la pauvreté. Chaque année d’enseignement secondaire permet aux filles d’accroître leur salaire à l’âge adulte dans une proportion pouvant aller jusqu’à 25%[2].
« Réduire les inégalités économiques et sociales entre les jeunes filles et les garçons passe nécessairement par l’éducation. Notre partenariat avec l’UNICEF et le Gouvernement ivoirien a pour but de favoriser le maintien des filles à l’école à travers une éducation inclusive et de qualité. Investir dans l’éducation des filles reste un des moyens les plus efficaces et équitables d’accélérer le développement d’un pays. »a déclaré Julie Shouldice, Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire.
Sur une période de 24 mois, le projet Pour chaque fille, le droit à l’éducation visera entre autres à :
· Mobiliser les leaders communautaires et religieux ainsi que les groupements de femmes autour d’un mécanisme d’alerte précoce pour assurer le maintien des filles à l’école.
· Distribuer des kits scolaires aux filles des écoles secondaires ciblées pour réduire le coût de l’éducation pour les familles pauvres.
· Construire et équiper des vestiaires, latrines et points d’eau destinés aux filles pour réduire les risques potentiels de violences basées sur le genre.
· Appuyer les intervenants du ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle pour répondre aux besoins d’éducation des filles en situation d’urgence.
· Appuyer les Instituts de formation et d’éducation féminine pour offrir, en dehors de l’école, des formations techniques et qualifiantes dans des domaines non traditionnels pour les filles.
· Donner aux jeunes filles les outils, compétences et plateformes pour identifier les barrières à l’éducation et proposer des solutions.
« L’innovation principale de ce projet est le système Edutrack, un système d’information par téléphonie mobile qui implique les communautés dans l’éducation scolaire des enfants. C’est un système d’alerte qui donne des informations sur les absences des élèves et des enseignants ainsi que les résultats scolaires. » a déclaré Marc Vincent, Représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire. « Pour accélérer véritablement une éducation de qualité des filles, nous devons mettre en place des systèmes d’apprentissage sûrs, accueillants et inclusifs qui favorisent l’épanouissement de chaque fille ».
Financé à près de 2 milliards de FCFA, ce projet permettra également d’élaborer un nouveau plan stratégique d’accélération de l’éducation des filles impliquant les ministères de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, de l’Emploi et de la Protection Sociale, de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, et des organisations de la société civile.