Les grandes figures nationales et sous régionales de l’art, de la comédie, du théâtre et du cinéma ‘’assiègent’’ l’institut supérieur de technologie de Cocody (ISTC). Il est environ 10h ce mardi 12 novembre 2019. Le prétexte de cette mobilisation exceptionnelle est la tenue de l’Assemblée Générale constitutive de l’association des comédiennes africaines. Elles sont venues du Togo, du bénin, du Niger. Le Burkina Faso est représenté par ses amazones. Toutes ces femmes sont encadrées par des pontes féminines du théâtre ivoirien telles Aimé Kacou Diop, Therese Taba, Adrienne Koutouan … Dans cet océan de femme scintille une présence masculine discrète mais distinguée. C’est celle de l’ambassadeur d’Espagne son excellence Monsieur Ricardo Lopez – Armanda Jagu. La table de séance enregistre pour la circonstance la présence de la doyenne des comédiennes ivoirienne Aimé Kacou Diop, la doyenne des comédiennes africaines venue du Niger ZANI KASSOULE, de l’initiatrice de la cérémonie NAKI SY SAVANE et de la benjamine des comédiennes Diomande Nadjeneba qui est ivoirienne.
Pour son mot de bienvenue Naki Sy Savane remercie les femmes qui bravent toutes sortes de difficultés pour honorer de leur présence à cette cérémonie. Elles viennent pour la plupart en car depuis leur pays d’origine. Elle souligne que L’objectif de ce rassemblement c’est de devenir une force puissante et intelligible, représentative des comédiennes d’Afrique. Cela passe par la protection de leur spécificité d’artistes interprètes dans le processus créatif dans la cité. Il faut donc protéger leurs intérêts en influençant les décisions politiques et artistiques qui ont une incidence dans leur métier. Naki Sy salue la présence de l’ambassadeur d’Espagne en déplorant l’absence de la classe politique ivoirienne en général et du gouvernement en particulier. Selon elle le conseil des ministres d’aujourd’hui n’est pas un motif de justification acceptable. Puis de lancer un cri du cœur en ces termes : «nous sommes des laissées pour compte».
A travers des anecdotes elle repasse le parcours et les situations difficiles pour en arriver à ce regroupement d’aujourd’hui. « Heureusement la nouvelle génération a compris la nécessité pour nous de nous retrouver et nous unir » ajoute-t-elle. Après quelques mots de chacune des artistes présente sur la table de séance qui félicitent et encouragent les femmes afin de changer les choses. La doyenne Kacou insiste sur l’instrument puissant qu’est le cinéma. Il faut passer par les femmes pour éduquer les jeunes en utilisant le cinéma pour changer les mentalités. Ouvrant ainsi une lucarne sur le 8e festival internationale du film des lacs et lagunes qui se déroule du 12 au 16 Novembre 2019 à Abidjan et Grand Bassam. Ensuite place est faite aux travaux en commissions pour prendre le relais et édifier les bases de l’association avec des propositions et des recommandations concrètes après une photo de famille.
N’DIR MOUSSA
