Chères consœurs, chers confrères journalistes,
Dans moins de deux (2) mois, aura lieu l’élection à la présidence de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI). La plus âgée des organisations professionnelles de journalistes de notre pays a rendez-vous avec elle-même, pour se questionner, pour se projeter.
Créée il y a plus de vingt-cinq (25) ans, l’UNJCI continue d’incarner le rêve d’une union résolument professionnelle, portée par des énergies renouvelées, enthousiastes et toujours déterminées.
Pour autant, l’Union reste en proie à un certain nombre de pesanteurs, de difficultés structurelles telles que le défaut d’une vision claire sur sa contribution à la promotion de l’ Etat de droit, au développement et au progrès partagé, l’inexistence d’un cadre de gestion transparente et moderne, le manque de projets structurants dans la formation et le renforcement de capacités, la précarité du métier de journalisme classique face aux nouveaux enjeux de l’information digitalisée, la déficience en matière de solidarité agissante pour les membres, la perception bien souvent dommageable d’une image sulfureuse et d’une notoriété au rabais, etc. Bref, un revers de tableau préoccupant malgré les efforts consentis, au fil du temps par tous nos ainés.
L’UNJCI peine à capitaliser sur sa riche expérience et son fort potentiel de croissance, là où des organisations homologues, dans nombre de pays de la sous-région, réalisent des avancées notables.
Cependant, loin de nous ramollir, ces aspérités constituent le ferment de notre passion et le moteur de notre engagement.
Notre conviction est désormais faite, que face aux nombreux défis de notre temps, une vision précise, une action cohérente et un langage de vérité constituent les moyens les plus sûrs de renouer avec la crédibilité et la confiance, au sein de l’UNJCI et en dehors.
C’est pour ces raisons, que le congrès électif de 2019 est à la fois, celui de la page tournée définitivement et celui qui adresse les nouveaux paradigmes pour des lendemains glorieux.
Ces lendemains appellent un nouveau type de journalisme, ouvert à toutes les évolutions technologiques, aux mutations de son époque, sur le fondement de valeurs fortes, d’une éthique intransigeante et d’une déontologie inflexible.
C’est un challenge que nous gagnerons ensemble, si nous écoutons constamment notre passion du Journalisme et notre devoir de travailler, à toujours essayer de faire mieux, d’aller un peu plus loin, de viser un peu plus haut !
Les journalistes ivoiriens doivent pouvoir vivre du fruit de leur travail, avec des emplois valorisants, dans un cadre qui favorise le progrès et le bien-être, en toute dignité, dans la sécurité et la sérénité.
Tels sont les fondements de ma motivation, telle est la vérité de ma démarche. C’est pourquoi, fort de nombreux soutiens dont je m’honore d’ailleurs de la qualité, j’ai officiellement décidé de me porter candidat pour briguer la présidence de l’UNJCI, notre faitière.
Je suis candidat à la présidence de l’UNJCI pour porter la voix de tous ceux qui souhaitent et agissent au quotidien pour le meilleur de notre organisation professionnelle.
Je suis candidat à la présidence de l’UNJCI pour réinventer notre Union, lui donner une seconde jeunesse, un nouveau dynamisme.
Je suis candidat à la présidence de l’UNJCI pour que le journaliste ivoirien soit au cœur de notre projet, la pierre angulaire de notre action.
Enfin, je suis candidat à la présidence de l’UNJCI pour prendre 5 engagements avec les journalistes de Côte d’Ivoire.
Moderniser la gouvernance de l’Union en rendant sa gestion transparente, ouverte et inclusive.
Agir pour l’autonomie de l’Union dans le renforcement de son encrage national, en particulier au sein de la société civile, et travailler à son autonomie financière.
Œuvrer à la transformation de l’écosystème des médias par une Contribution active à l’assainissement de l’environnement du journaliste (formation, entreprises de presse, aides publiques aux médias, impression, distribution, publicité, statut des radios de proximité, libération de l’espace audiovisuel, statut du journaliste, etc.).
Organiser la solidarité en réduisant considérablement les disparités dans les traitements sociaux des journalistes.
Et enfin,
Travailler au rayonnement international de l’Union par la mobilisation des énergies internes et externes.
Plus que tout, je veux rassembler les femmes et les hommes qui exercent ce métier passionnant et qui sont membres de notre faîtière pour prendre toute notre place dans la construction démocratique de la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.
Fait à Abidjan, le 20 mars 2019
F.E
