Le 06 Septembre 2017, une grève éclate à l’agence Emploi Jeunes, suite à plusieurs mois de discussions infructueuses entre l’Administration et le Syndicat National des Travailleurs de l’Agence Emploi Jeunes (SYNAT-AEJ) au sujet du paiement de la prime de productivité dont bénéficiaient les travaileurs .
Pour sanctionner cette grève à laquelle tous les Agents ont participé, et qui s’était déroulée sans violence, 80 travailleurs sont licenciés (agents contractuels) pour certains et mis à la disposition du Ministère de la Fonction Publique (Fonctionnaires) pour d’autres.
Face à cette injustice flagrante, le Syndicat National des Travailleurs de l’Agence Emploi Jeunes (SYNAT-AEJ) a saisi plusieurs institutions. Parmi lesquelles : Le Ministère de la Fonction Publique qui est le Point Focal du gouvernement pour la trêve sociale, le Conseil National du Dialogue Social (CNDS) et la Commission des Droit de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI).
Le 08 Novembre 2017, Par Courrier, le Conseil National du Dialogue Social après avoir auditionné le bureau du syndicat et l’Administration de l’Agence Emploi jeune et effectué toutes les vérifications des dossiers, recommandait à l’Administration de l’Agence Emploi jeunes de réintégrer les agents qui ont été licenciés et mis à la disposition du Ministère de La Fonction Publique. Pareil pour la CNDHCI.
Puisque l’application des recommandations de ces instances a été refusée par le Ministre, le SYNAT-AEJ a décidé encore de rentrer dans une solution négociée, en se rapprochant de l’Intersyndicale des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire (IFCI), signataire de la trêve sociale pour éviter que la situation perdure étant donné que parmi les licenciés il existe des personnes malades, sans moyens depuis la rentrée scolaire. L’IFCI est prononcé à travers plusieurs tribunes pour interpeller l’Administration de l’Agence Emploi Jeunes sur les manquements observés à la procédure de licenciement et surtout sur la violation des travailleurs de cette agence dont le but principal est de donner de l’emploi aux ivoiriens.
Aussi, l’IFCI a-t-elle entamé une médiation pour donner la chance aux négociations ; alors que les deux parties s’était accordés sur le principe de la réintégration des agents à travers la voix négociées, l’administration de l’Agence Emploi Jeunes a décidé de liquider les ‘’droits’ des agents contractuels qu’elle a licencié sur la base de ‘faute lourde pour avoir pris part à une grève illégale’’.Ainsi, des innocent agents qui ont plus de 20 années de service se voient remercier et mis à la rue avec un montant de trois cents (300 000) mille Francs CFA (voir documents annexes) et les fonctionnaires, pour qui, le Ministère de la Fonction Publique a récusé la mise à disposition pour non-respect de la procédure disciplinaire, ce sont vu muter au sein du ministère de Monsieur le Ministre SIDI TOURE, particulièrement dans les directions départementales de la Jeunesse, les plus éloignées d’Abidjan (voir document annexes).
Monsieur le Ministre SIDI TOURE, sans raisons valables a décidé de mettre d’innocents travailleurs et leurs familles à la rue. Des Hommes et des femmes qui ont plus de 10 à 20 ans d’expériences, des experts avérés dans leurs domaines. Pendant ce temps, il est fait mention du recrutement de près de 40 nouveaux agents et il est aussi fait mention du paiement prochain des primes revendiqués par les agents en fin d’année 2017. Les revendications sont justes selon l’administration mais le fait de faire une grève avec des bandeaux et le refus des agents de regagner leur bureau est considéré comme faute lourde et mérite la sanction extrême.
Aujourd’hui, alors qu’il a fait mettre à la rue des innocents travailleurs, monsieur le Ministre SIDI TOURE reconnait la noblesse des points de revendications du SYNAT-AEJ et décide pour cette année 2018 de donner une réponse favorable pour les revendications qui ont pourtant contribué à les mettre dehors !
Ce matin, 15 Janvier 2018, les agents licenciés, n’en pouvant plus, ont manifesté devant l’Agence Emploi Jeunes pour dire au Ministre SIDI Touré qu’ils se meurent et que leur enfants ne peuvent plus manger parce qu’ils ont été injustement chassés d’une agence où ils ont pourtant passé plusieurs années à rendre de bons et loyaux services.
Nous portons cette information à votre attention, afin de partager avec vous notre part de vérité et faire connaitre à l’opinion nationale et internationale, les injustices et les abus qui se font aujourd’hui au Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service Civique.
– Pourquoi la grève qui a été suivi par tout le personnel comme le mentionne le PV de l’Inspection du Travail a sacrifié une poignée de personnes et pas tous les grévistes ?
– Pourquoi, en dépit des résolutions du CNDS et du CNDHCI, qui ont entendu toutes les parties et évalué toutes les preuves n’ont pas été appliquées ? Les institutions ont-t-elles perdues leurs valeurs ?
– Quelles sont les preuves établies par les huissiers qui justifient les accusations de vandalisme puisque depuis leur audition par le CNDHCI, les administrateurs de l’Agence Emploi jeunes n’ont pas encore fourni ces preuves ?
– Le ministre SIDI Touré ne peut-il pas faire preuve de compréhension et aider ces jeunes et ces pères et mères de famille à être réintégré ?