L’apatridie est un fléau dans le monde entier

L’apatridie est un fléau dans le monde entier

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plus de 10 millions de personnes sont des apatrides, des personnes qui n’ont pas de nationalité ni d’identité.

Au moins 10 millions de personnes sont des apatrides dans le monde, ou encore « fantômes », « sans-pays » ou « sans-peuple ». Ils n’ont aucune nationalité, ne sont les ressortissants officiels d’aucun pays et n’ont pas d’existence.

L’apatridie est un vrai fléau dans le monde entier. On parle souvent davantage des réfugiés, mais les apatrides sont aussi un problème très important. Ils sont des invisibles dans la société: ils n’ont aucune nationalité, aucune identité et aucune protection de l’Etat. Cela a des répercutions sur toute leur vie quotidienne.
Ces personnes ne peuvent pas aller à l’école, occuper un emploi, se marier et beaucoup sont victimes de discriminations, d’injustices ou de travail forcé. « Leur situation varie beaucoup selon les pays. La plupart n’ont pas de droits. C’est un effondrement du lien sociaL. Certains naissent apatrides, d’autres le deviennent du jour au lendemain. Parmi les causes: la dissolution d’un Etat – comme l’Union soviétique, l’ex-Yougoslavie ou le Pakistan – ou la décolonisation – comme en Afrique et en Asie. L’apatridie est héréditaire dans 27 Etats du monde, dont la Syrie ou le Liban, où seuls les hommes transmettent la nationalité à l’enfant. « Des femmes se retrouvent donc apatrides après le décès du mari ou après un divorce, et les enfants aussI.
Beaucoup n’ont pas cette chance. Un tiers des apatrides sont des enfants. Toutes les 10 minutes, un enfant naît apatride dans seulement cinq pays, notamment en Birmanie, Côte d’Ivoire et Thaïlande.

L’apatridie touche tous les profils, hommes ou femmes, jeunes ou plus âgés.
Si deux conventions ont été mises en place en 1954 et 1961 par les Nations Unies pour le statut des apatrides, ceux-ci restent nombreux.
On trouve des apatrides dans toutes les régions du monde. La Birmanie est la région du monde où on en recense le plus, notamment un million de Rohingyas. Avec plus de 715 000 apatrides, la Côte d’Ivoire est le deuxième pays concerné, notamment pour des raisons historiques. Lors de l’indépendance en 1960, beaucoup de travailleurs venus de la colonie française de Haute-Volta pendant la colonisation ont décidé de ne pas retourner en Haute-Volta, devenue Burkina Faso, et n’ont pu bénéficier d’aucune nationalité. Les autres apatrides, environ 300 000, sont des enfants abandonnés, puisque la Côte d’Ivoire ne donne pas de nationalité à un enfant retrouvé sans parents.
Le pays est suivi de près par la Thaïlande, qui compte près de 600 000 apatrides. Beaucoup viennent de tribus et ethnies montagnardes
situées dans des régions isolées, qui ont toujours vécu sans être enregistrés sur des documents officiels.

Négocier avec certains pays, qui fonctionnent avec leurs législations, reste difficile. L’action de l’UNHCR a néanmoins permis à 60 800 apatrides de 31 pays d’acquérir une nationalité en 2016, avec des avancées significatives en Côte d’Ivoire, au Kirghizstan, aux Philippines, ou en Thaïlande, grâce à des accords avec les gouvernements.

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