Abidjan, 22 juillet 2016 – Le Royaume du Maroc vient d’accueillir à Rabat les 13 et 14 juillet 2016, la troisième consultation régionale – dans le cadre de la préparation de la Triennale 2017 de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) – pour la région de l’Afrique du Nord, après celles qui se sont respectivement tenues les 30 et 31 mai 2016 au Gabon pour la région de l’Afrique Centrale sur le sous-thème n.4 de la Triennale concernant la promotion de la paix et de la citoyenneté mondiale à travers l’éducation, et au Sénégal les 13 et 14 juin 2016 à Dakar pour la région de l’Afrique de l’Ouest à Dakar sur le sous-thème n.2 relatif à la promotion des sciences, des mathématiques et des nouvelles technologies dans les systèmes éducatifs pour réussir la transformation structurelle de l’Afrique et pour construire des économies et des sociétés africaines du savoir.
La consultation de Rabat organisée sous le leadership du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation du Maroc et en étroite collaboration avec l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence de coopération internationale du Japon (JICA) accueille des experts venus du Kenya, du Maroc, de la Mauritanie et de la Tunisie sur le sous-thème n.2 de la Triennale. Elle a été présidée par S.E.M. Lahcen Daoudi, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation du Maroc qui dans son allocution d’ouverture a souligné l’urgence pour les pays africains de combler le fossé qui existe entre l’Afrique et les autres pays du monde en matière de sciences, mathématiques et de technologie. Le Ministre Daoudi a également attiré l’attention des participants sur la nécessité pour l’Afrique de prendre en considération la dimension de l’intégration des langues maternelles dans l’enseignement des sciences et mathématiques car le développement des objectifs du Programme Universel 2030 ainsi que ceux relatifs à l’Agenda 2063 pour l’Afrique dépendent de la capacité du continent africain à valoriser son patrimoine linguistique. Enfin, S.E.M. Daoudi a rappelé que le choix de l’ADEA d’abriter la Triennale de 2017 au Royaume du Maroc n’est pas fortuite car l’Université Al Quaraouiyine à Fès, construite en 859 sous le règne de la dynastie Idrisside , est considérée aujourd’hui comme la plus ancienne université encore en activité au monde qui a vu passer les plus grands philosophes arabes comme Averroès (Ibn Rochd) ou encore Avempace (Ibn Baja), mais aussi Ibn Khaldoun.
Dans son allocution de bienvenue, M. Najib Rhiati, Superviseur de la Direction de ISESCO, a rappelé l’importance pour les différents acteurs de l’Education de travailler main dans la main. Mr Rhiati a souligné que les conclusions et recommandations des travaux de la conférence permettront à l’ISESCO de réajuster ses actions sur le plan institutionnel à travers la conférence des Ministres de l’Education du monde islamique.
Tandis que Mme Leila Jaffor, spécialiste l’Education au bureau de la Banque Africaine de Développement au Maroc, a souligné l’importance que le Groupe de la Banque africaine de Développement accorde à la promotion des sciences, mathématiques et technologie à travers l’appui de 900 millions de dollars américains ( 2010-2016) apporté aux pays africains dans le but d’améliorer l’enseignement supérieur, la science et la technologie en Afrique mais aussi de perfectionner les aptitudes des jeunes dans le domaine des sciences, technologies et innovations.
En prononçant son discours au nom de Mme Oley Dibba-Wadda, la Secrétaire Exécutive de l’ADEA, Mme Ramata Almamy Mbaye, Chargée supérieure des relations extérieures et du partenariat stratégique, a réitéré que la consultation régionale de l’ADEA pour la région de l’Afrique est la première grande rencontre organisée au Maroc en prélude à la Triennale prévue à Marrakech les 15, 16 et 17 mars 2017 et que la combinaison d’efforts inestimables qui ont été fournis par les autorités marocaines et les partenaires stratégiques de l’ADEA que sont la BAD, l’ISESCO, la JICA et les ministères de l’Education des pays invités augurent d’une Triennale de haut niveau et témoignent aussi du niveau d’appropriation des pays par rapport à l’évènement de Marrakech.
Pour M. Mamadou Ndoye, Coordonnateur général de la Triennale 2017, dans l’histoire de l’humanité il y a des moments de transition qui présentent des opportunités exceptionnelles à ne pas rater, c’est le cas du bonus démographique de l’Afrique avec une population active plus importante que la population dépendante.
Cette consultation régionale pour les pays de l’Afrique du Nord a donné l’opportunité -selon Dr. Grace Orado, experte dans le domaine des sciences du Pole de qualité Inter-pays de l’ADEA sur l’enseignement des mathématiques et des sciences (PQIP-EMS) – aux participants de partager des leçons apprises, des bonnes pratiques et des innovations réussies en Afrique et ailleurs, afin de relever les défis identifiés et de pouvoir « recréer », dans les contextes spécifiques, les conditions et facteurs d’une mise en œuvre réussie dans la perspective de construction d’économie et de sociétés africaines du savoir.
Le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres du Maroc qui a présidé la cérémonie de clôture a salué la réussite de cette première action de coopération avec l’ADEA que le Royaume du Maroc souhaite longue et pérenne.
M. Atsushi Matachi au nom du JICA a mis en évidence l’importance de cette plateforme d’échanges et de partage de connaissances et d’expériences que l’ADEA offre aux acteurs de l’éducation et dans ce cadre, la coopération japonaise contribue à partager l’expérience de la culture scientifique que le Japon a si bien su combiner avec la culture sociale dans plus de 25 pays africains pour stimuler les capacités des enfants et des jeunes en matière de sciences, mathématiques et technologies.
M. Skander Ghenia, Directeur général de direction de l’informatique et de l’administration électronique du ministère de l’Education de la République Tunisienne, mais aussi en sa qualité de représentant des participants a commencé son message par un hommage vers l’ADEA pour cet esprit de consultation qui donne beaucoup d’espoir pour la réussite de la Triennale2017.
Pour finir, M. Najib Rhiati, en sa qualité de représentant du Directeur général de l’ISESCO, a voulu fortement remercié l’ADEA pour la consistance de sa contribution pour le développement de l’Afrique à travers l’éducation et la formation.
A propos de l’ADEA :
L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) est un forum pour le dialogue politique, composé de l’ensemble des 54 ministres de l’Education d’Afrique. Fondée en 1988 à l’initiative du Groupe de la Banque mondiale, elle a évolué pour devenir une institution panafricaine basée au sein du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). Le travail de l’ADEA a été élargi pour se concentrer davantage sur le développement des qualifications et des compétences dans tous les sous-secteurs de l’éducation. Elle envisage un « système africain d’éducation et de formation de haute qualité orienté vers la promotion des connaissances et compétences critiques pour le développement accéléré et durable en Afrique ».
http://www.adeanet.org