Le Forum de la Société Civile de l’Afrique de l’Ouest section Côte d’Ivoire (FOSCAO-CI) recommande à l’Etat de Côte d’Ivoire la ratification de la Convention Internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.
La migration est un phénomène ancien et universel. Le nombre de migrants ne cesse de s’accroître dans le monde. Selon certaines estimations, En 2013, le nombre de migrants internationaux a atteint les 232 millions dans le monde. Toutes ces personnes vivent à l’extérieur de leur pays d’origine qu’elles ont quitté pour trouver une sécurité et des moyens de subsistance à long terme. Ces mouvements de personnes se justifient pour la plupart par le fait de la recherche d’un mieux être. Ce phénomène a pris de l’ampleur dans ces dernières années du faite des nombreuses crises que connait le monde entier.
Nombreux sont les migrants qui parviennent à se déplacer, à vivre et à travailler en toute sécurité et dans la dignité. Pour d’autres, cependant, ce sont la pauvreté, le manque de travail décent, les violations des droits de l’homme, les conflits armés, les persécutions ou la dégradation de l’environnement qui les poussent à se déplacer. En l’absence d’opportunités pour une migration normale, ils se rabattent sur des canaux illégaux. Dans certains pays de destination, beaucoup sont confrontés à l’exploitation, la discrimination et de la xénophobie, malgré leur contribution nationale. Pourtant, l’économie de nombreux pays profite des migrants qui en général, pour survivre, sont prêts à accepter des emplois que personne ne voudrait (désagréables, dégradants, dangereux, précaires et mal payés).
Dans certains cas, ils sont sujet à l’exploitation et aux abus également de la part des autorités du pays d’accueil. Souvent, ils sont privés de logements décents, de services de santé et d’éducations de base qui font partie intégrante des droits fondamentaux de la personne humaine.
Fort de ces constats d’abus de toute sorte, l’Assemblée Général des Nations Unies a adopté le 18 Décembre 1990 la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille qui est entrée en vigueur le 1er juillet 2003. Ce fondement justifie donc la célébration de la journée internationale des migrants chaque 18 décembre de l’année en cours dans le monde entier, pour réaffirmer et promouvoir les droits des migrants. Cette convention sur les droits humain qui est la plus récente prends en compte tous les travailleurs migrants avec ou sans papier.
Malheureusement, jusqu’aujourd’hui, selon un tableau de l’état des lieux de la ratification de la convention, sur les 48 Etats partie aucun pays industriel de l’Ouest et aucun pays concerné par l’immigration n’a reconnu la Convention. La Côte d’Ivoire n’a également pas ratifié la convention.
A l’occasion de la commémoration de la journée internationale des migrants, le FOSCAO-CI, salue les efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire pour la ratification des instruments de promotion, de protection des droits de l’homme et l’invite par la même occasion à ratifier la Convention Internationale de protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.
Pour la coordination nationale du FOSCAO
DRISSA SOULAMA