En Côte d’Ivoire, la conférence épiscopale a appelé lors de sa dernière réunion à un désarmement plus rapide des ex-combattants. Pour les évêques, cette question est essentielle pour garantir un climat apaisé lors de l’élection. L’autorité de démobilisation, de désarmement et de réinsertion cible au total 74 000 ex-combattants. Cette structure gouvernementale assure que son programme avance correctement et qu’il sera bouclé à la fin du mois de juin, car cela faisant parti d’un des pilier de la Réforme du Secteur de la Sécurité et tout ceux-ci participe au nouveau visage de la sécurité mis en œuvre par le gouvernement.
La conférence épiscopale estime que la démobilisation d’ex-combattants est un préalable important pour la tenue d’une élection apaisée. Cette organisation salue « le retour progressif à la vie civile de plusieurs ex-combattants ». Mais les évêques de Côte d’Ivoire constatent avec amertume que « les rancœurs, les tensions, les frustrations et les traumatismes » sont toujours présents dans le pays.
De son côté, le gouvernement assure que les choses avancent. L’agence gouvernementale de démobilisation (ADDR), dedésarmementet de réinsertion, affirme avoir démobilisé 53 000 personnes depuis août 2014, sur quelque 74 000 personnes ciblées.
Le ministre en charge de la défense Paul Koffi Koffi, lors d’une de ces sorties, s’est pour sa part, sur la question sécuritaire, rassurer les investisseurs quant à l’amélioration de l’indice de sécurité en Côte d’Ivoire. Selon lui, “les opérateurs économiques peuvent avoir confiance en la destination Côte d’Ivoire et travailler sereinement”.
Ce programme s’adresse à d’anciens rebelles ainsi qu’aux membres des anciens groupes d’auto-défense sous Laurent Gbagbo. Il s’agit pour l’essentiel, selon l’ADDR de personnes âgées entre 35 et 40 ans, souvent analphabètes et qui bénéficient d’un stage de resocialisation de 30 jours. Ces derniers mois, cette agence a multiplié les messages de sensibilisation à San Pedro et dans l’Ouest, où les ex-combattants semblaient plus réticents à ce programme.
Il est à noter que Le processus de désarmement, de démobilisation et réintégration des 74000 ex-combattants a été confié à l’ADDR en août 2012, près de 46000 ex-combattants sont “solidement” réintégrés au 31 décembre 2014.
Seulement selon certains experts, le nombre de personnes à démobiliser dépasserait le décompte établi par l’ADDR.
Les 108 Réformes du Secteur de la Sécurité
Sécurité Nationale
8-Rédéfinir et réorganiser la communauté du Renseignement en Côte d’ivoire avec un cadre juridique approprié qui précise le mandat et les responsabilités de chaque acteur du secteur.