4e conférence de presse du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan

4e conférence de presse du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan

Edité par

kablan.Duncan

Ce Jeudi 29 janvier, le chef du gouvernement ivoirien Daniel Kablan Duncan, premier ministre, , ministre de l’économie, des Finances et du budget était de nouveau face à la presse. nationale et internationale.
Ainsi, avec aisance et clarté, il a fait le point de l’évolution économique du pays et dégagé les perspectives prometteuses pour l’émergence prônée par le Chef de l’État.

Ci-après le propos introductif du Premier ministre Duncan devant les journalistes :

Nous nous retrouvons ce jour, pour la quatrième édition de nos rencontres périodiques d’échanges sur le travail effectué par le Gouvernement, sous la haute égide du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA. Je rappelle que ces rencontres, avec la Presse Nationale et Internationale, auxquelles sont associées divers représentants de corps socio-professionnels et de la Société Civile, répondent au double objectif suivant:

D’une part, rendre régulièrement compte à nos compatriotes et à nos partenaires internationaux des principales actions menées par l’équipe gouvernementale, et d’en fixer les perspectives.

D’autre part, respecter l’engagement que j’ai pris, de créer un cadre d’échange régulier avec les médias et les acteurs du Secteur Privé, sur l’action gouvernementale.

Vous vous souviendrez que mes deux premières conférences de presse ont été l’occasion de présenter, avec force détails, les actions réalisées, celles en voie de réalisation ou celles qui sont programmées au titre des 3 principaux axes définis par le Chef de l’État, à savoir :

1- Paix et Sécurité ;
2- Réconciliation nationale et Cohésion sociale ;
3- Relance économique et Reconstruction post-crise.

La troisième conférence de presse, quant à elle, avait été particulièrement consacrée aux réalisations et perspectives en matière d’Infrastructures, de développement du Secteur Privé et de Bien-être social.

Du reste, vous avez pu noter que ces rencontres avec les Media ne se limitent pas seulement au Premier Ministre. Les Ministres, eux-aussi, ont été instruits par le Chef de l’État et le Chef du Gouvernement d’informer régulièrement nos compatriotes en communiquant sur leurs missions et actions respectives, notamment dans le cadre des « Rendez-Vous du Gouvernement ».

Perception…

En effet, nous pensons que nos compatriotes ont droit à l’information et doivent comprendre les enjeux, les objectifs et les retombées (à court, moyen et long termes) des actions mises en œuvre pour mieux contribuer au développement de notre pays et permettre à l’horizon de notre pays de s’éclaircir chaque jour davantage. Ils doivent être aussi dûment informés des difficultés qui se présentent et des contraintes qui s’imposent parfois à leurs dirigeants.

Pour notre part, nous souhaitons aussi être constamment à l’écoute de nos concitoyens, afin de mieux appréhender la perception qu’ils ont de nos actions, ainsi que leurs attentes, leurs inquiétudes voire leurs critiques, mais aussi leurs points de satisfaction, pourquoi pas ?
Comme vous le savez, l’ambition de S.E.M. le Président de la République est de « faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020 ». C’est un défi de taille, que d’aucuns verraient comme un rêve.
Mais justement, seuls celles et ceux qui ont des rêves, réalisent des exploits et performances et, partant, leurs ambitions. TOUTES LES GRANDES RÉALISATIONS, TOUTES LES GRANDES ŒUVRES ONT PRIS LEUR SOURCE DANS UN RÊVE. Rappelez-vous notamment Martin Luther King avec son fameux « I have a dream – J’ai fait un rêve ». Ce rêve semblait chimérique à son époque. Mais n’est-il pas devenu réalité ?

En outre, j’aime bien ces paroles de l’écrivain Marc TWAIN que je voudrais citer : «Ils ne savaient pas que c’était impossible ; alors ils l’ont fait.»
Lorsque l’on croit une œuvre irréalisable ou impossible, on ne l’entreprend pas. On ne la tente même pas !
Mais il ne faut pas bien sûr confondre REVE et FICTION ou UTOPIE.

Nos rêves sont notre vision. Et la vision que le Président Alassane OUATTARA nourrit pour la Côte d’Ivoire, et que nous partageons avec lui, est le moteur, le ressort et le ferment de L’action gouvernementale.

Rêve partagé…..

L’émergence à l’horizon 2020 se prépare depuis son accession à la magistrature suprême, à travers des actions visant à rétablir puis à accélérer la croissance et le développement économique, social et humain. Les performances réalisées ouvrent la voie royale vers l’émergence, un rêve de plus en plus partagé par nos compatriotes au fil des nombreuses réalisations déjà effectuées et donc le début de la réalité.

Bilan

Dans notre marche vers l’émergence, il est important que nous marquions un arrêt pour faire le bilan des actions et réformes ambitieuses mises en œuvre et qui constituent le socle des progrès escomptés au plan économique et social.

Ces actions doivent permettre, en l’occurrence:

1. de garantir la paix, la sécurité, la stabilité politique, la cohésion sociale et le renforcement de la démocratie ;

2. d’assurer la stabilité macro-économique, de consolider l’assainissement des finances publiques et d’accroître les marges budgétaires de l’État pour faire face aux nombreux défis du développement ;

3. de mettre en œuvre des réformes structurelles et, sectorielles visant à améliorer la compétitivité de notre économie et à faire du secteur privé le principal moteur de la croissance ;

4. de développer sur l’ensemble du territoire national des infrastructures économiques modernes et compétitives ;

5. d’accélérer la construction d’infrastructures sociales en appui à une offre de services public de qualité notamment, dans les domaines de la santé et de la nutrition, de l’éducation et de la formation, de l’eau potable et de l’assainissement ;

6. de diversifier et moderniser la production nationale des différents secteurs et d’intensifier la transformation locale des produits de base ;

7. de garantir à nos enfants et à nos jeunes une éducation et une formation de qualité, adaptée au monde de l’emploi ;

8. d’améliorer et assainir le cadre et les conditions de vie de nos concitoyens et de protéger l’environnement ;

9. de valoriser notre culture, le sport et des loisirs sains.

Mon intervention va donc s’articuler autour de ces différents points, l’objectif étant de montrer comment le Gouvernement est à l’œuvre pour que l’émergence projetée devienne chaque jour davantage une réalité concrète et tangible.

1. L’émergence passe par la sécurité, la stabilité politique, la cohésion sociale et le renforcement de la démocratie

Notre pays continue de faire des progrès et demeure sur la voie de la paix et de la stabilité durables. En trois ans, l’indice d’insécurité national est passé de 3,8 en 2012 à 1,18 en décembre 2014. Celui des Nations Unies est passé de 4 à 2, à savoir le même niveau que celui de New-York ou de Genève.

Il en résulte que la destination « Côte d’Ivoire » est redevenue attractive, avec le retour à Abidjan des Institutions internationales, des Ambassades et des grandes entreprises multinationales, ainsi que l’installation, par d’autres, de leurs sièges régionaux à Abidjan. C’est le cas, entre autres, de la Banque Africaine de Développement, du Bureau de l’UNESCO, de Africa RICE, ou des entreprises comme Général Electric ou Microsoft, Exxon Mobil, etc.

En raison de l’amélioration du climat sécuritaire, les mesures de restriction de voyage imposées par le Gouvernement Américain pour tous ceux qui désirent se rendre en Côte d’Ivoire ont été définitivement levées le 19 février 2014.

L’amélioration de la sécurité a également permis à l’ONUCI de reconfigurer sa composante militaire, préparant ainsi son retrait progressif de notre pays.

Tous ces bons résultats sont dus, pour l’essentiel, aux vigoureuses actions engagées ou encouragées par le Gouvernement pour la restructuration et la modernisation de forces de sécurité et de défense, pour la Réforme du Secteur de Sécurité et pour la réinsertion de tous les ex-combattants à fin juin 2015.

Des efforts….

Entre autres actions fortes qui méritent également d’être rappelées, je voudrais citer deux décisions sans précédent du Chef de l’État, Chef Suprême des Armées, qui peuvent être considérées comme de petites révolutions et qui, par ailleurs, montrent bien que la question du Genre figure bien au cœur de ses priorités. Il s’agit de l’intégration des filles à l’École Militaire Préparatoire Technique (EMPT) de Bingerville depuis 2013 et à l’École de Gendarmerie en 2014, en ce qui concerne les Officiers.

C’est pour moi le lieu de relever que, d’une manière générale, beaucoup d’efforts ont été faits en matière de promotion du Genre. Je rappelle certains acquis précédents que sont l’ouverture de la police, du corps diplomatique et du corps préfectoral aux femmes, la modification de la loi sur le mariage pour instituer la direction conjointe du ménage. Je pourrais y ajouter certaines réalités et signaux forts d’aujourd’hui notamment, la nomination de Madame Henriette DIABATE en qualité de Grande Chancelière de l’Ordre National.

***
En ce qui concerne la réconciliation nationale et la cohésion sociale, disons que l’ouverture et la constante politique de la main tendue du Chef de l’État ont permis une décrispation progressive de la vie politique et l’organisation libre par tous les partis politiques de leurs activités sur l’ensemble du territoire national.

Cette ouverture en direction de l’Opposition a permis de faire des concessions notables sur la composition de la nouvelle Commission Électorale Indépendante (CEI), notamment avec la loi modificative adoptée au début du mois d’Octobre 2014. Ainsi, trois nouveaux postes ont été créés dans le bureau de la Commission, à savoir, un poste de vice-président et deux postes de Secrétaires Adjoints.

Je précise, sur ce point, que le nouveau poste de vice-Président et un des deux nouveaux postes de Secrétaire Adjoint sont occupés par des représentants de l’Alliance des Forces Démocratiques, dite l’Alliance, la coalition de l’Opposition formée par le FPI et ses alliés.
Nous souhaitons que la CEI travaille dans un cadre serein, en vue de relever le défi de l’organisation d’élections transparentes, ouvertes, justes et apaisées en 2015.

En outre, les lois sur le Foncier et la nationalité ont été effectivement votées par l’Assemblée Nationale.

Par ailleurs, le projet de loi sur le financement des partis politiques a été effectivement adopté en Conseil des Ministres pour être soumis à l’Assemblée Nationale.

Je ne saurais omettre de relever qu’au terme de son mandat échu le 28 septembre 2014, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) a officiellement restitué son rapport, le 5 décembre 2014 à S.E.M. le Président de la République. Considérant que la réparation est une étape clé du processus de réconciliation, le Chef de l’État, a annoncé la mise en place, dès 2015, d’un fonds pour l’indemnisation des victimes, avec une constitution initiale de la part de l’État de Côte d’Ivoire de 10 milliards de FCFA prévue au budget 2015.

2. L’émergence passe par la stabilité macro-économique, l’assainissement des finances publiques et l’accroissement des marges budgétaires de l’État
Le Gouvernement s’est engagé, sous la conduite du Président de la République, dans un vaste et ambitieux chantier : celui de relever les défis d’une croissance soutenue, durable et inclusive, et de lutter contre la pauvreté et le chômage à l’aune du Plan National de Développement (PND) 2012-2015 dont l’objectif est de « réduire le taux de pauvreté de moitié à l’horizon 2015 ».

La Côte d’Ivoire a réalisé à ce titre des progrès économiques rapides et soutenus qui lui ont permis de se positionner sur une trajectoire de croissance forte, durable et inclusive avec un taux moyen de 9% au cours des trois dernières années, taux parmi les plus élevés dans le monde.

Au cours de ces trois années, selon le rapport du FMI, le PIB s’est accru de 25% et le PIB par habitant de 15%, dans un contexte d’inflation maitrisée, en dessous de la norme communautaire de 3%.

La conséquence immédiate de ce dynamisme est la hausse des revenus des ménages et de leur consommation, stimulés par la hausse du SMIG, (le déblocage en cours) et l’augmentation des salaires des fonctionnaires et agents de l’État, l’augmentation des prix aux producteurs, notamment de cacao, de café, de coton et d’anacarde.
En outre, les relations économiques avec l’extérieur sont caractérisées par l’accroissement des exportations de 4,6% en 2012, de 6,2% en 2013, avec une estimation de 10,5% en 2014. Les produits transformés représentent 45% du volume global des exportations à fin juin 2014.

Il convient de noter à cet effet, que le taux d’investissement global est passé de 8,2% du PIB en 2011 à 16,5% en 2013, soit un doublement en moins de deux années. L’estimation à fin 2014 est de 20% du PIB.
Le niveau des investissements publics est estimé à 1.252 milliards FCFA en 2014.

Le Gouvernement poursuit également les efforts d’assainissement des finances publiques, par la rationalisation des dépenses de l’État et l’optimisation des recettes. Le cadre de gouvernance a été renforcé à travers l’adoption de la Loi sur le code de transparence des Finances Publiques. La gestion rigoureuse du Programme Économique et Financier triennal (2011-2014) avec le Fonds Monétaire International a conduit à son prolongement jusqu’en fin 2015. Notre pays a bénéficié, au titre de ce programme, d’appuis budgétaires d’un montant cumulé de 382 milliards de FCFA sur la période 2011-2014. Il bénéficiera en 2015 d’un niveau d’accès de 40% de sa quote-part, représentant environ 96 milliards de FCFA.

L’exécution budgétaire, mieux contrôlée, permet une maitrise du déficit, évalué à 2,3% du PIB en 2013, et l’accroissement des dépenses pro-pauvres, indispensables dans la lutte contre l’extrême pauvreté. Ces dépenses sont passées de 1.080,3 milliards FCFA en 2012, à 1.337 milliards FCFA en 2013 et sont projetées à 1.521 milliards FCFA en 2014 et à environ 1.716 milliards FCFA en 2015.

S’agissant des flux de capitaux internationaux, le premier emprunt sur le marché financier international (l’Eurobond 2014), lancé par le Gouvernement a été un véritable succès. Nous avons ainsi pu lever 750 millions de dollars US à un taux de 5,625%, pour une offre de globale 4,7 milliards de dollars US.

3. L’émergence passe par le développement d’un Secteur Privé dynamique, dans un environnement économique favorable

Dans ce sens, le Gouvernement a mis en œuvre d’importantes réformes structurelles et sectorielles qui visent à créer le meilleur environnement institutionnel et juridique pour accompagner le secteur privé et à favoriser les conditions les plus attractives pour la réalisation des investissements privés tant nationaux qu’extérieurs.
Ces mesures sont désormais connues du fait qu’elles ont fait l’objet de large diffusion, qu’il s’agisse des nouveaux codes, des guichets uniques pour la création d’entreprise ou du Tribunal du Commerce.

La mise en œuvre de ces importantes réformes a valu à notre pays de gagner 30 places dans le classement du Doing Business de 2012 à 2015, passant de la 177ème à la 147ème place. De même, notre pays est classé pour la deuxième année consécutive parmi les dix meilleurs réformateurs au monde dans le cadre du rapport Doing Business 2015 de la Banque Mondiale. C’est également l’occasion d’indiquer que notre pays a reçu en décembre 2014 le prix du Forum « Mines and Money » du « Meilleur Pays en matière de réforme dans le secteur minier » devant la Finlande, le Pérou et la Serbie.

D’autres réformes sont également mises en œuvre dans le cadre du Millennium Challenge Corporation (MCC) du Gouvernement Américain, sanctionné par l’obtention récente du Threshold. En outre, notre pays a maintenu son statut de pays conforme à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives(ITIE) obtenu en mai 2013 et devrait être éligible dès 2015 à l’initiative internationale « Open Government Partnership – (OGP) ».

L’amélioration continue du climat des affaires et de la compétitivité de l’économie ivoirienne est à la base du dynamisme du secteur privé. Ainsi, le CEPICI a enregistré en 2014, la création de 6.487 entreprises, soit plus d’un doublement par rapport à 2013. Ce sont 9.262 entreprises enregistrées depuis 2011 pour des investissements cumulés de 1.275 milliards et des emplois cumulés évalués à 66.189.

Par ailleurs, le Gouvernement met un accent particulier sur le développement des PME notamment par l’adoption, en mars 2014, d’une loi d’orientation de la politique nationale de promotion des PME et celle du programme Phœnix de promotion des PME d’un montant global de 86 milliards FCFA. L’Etat contribue à son financement à hauteur 30 milliards FCFA. La différence est à mobiliser auprès des bailleurs de fonds et des bénéficiaires.

De façon plus générale, la réforme globale du secteur financier entreprise par l’Etat vise à trouver une solution satisfaisante à la problématique du financement de notre économie qui demeure un de nos principaux défis.

En outre, le Gouvernement a entrepris la restructuration et la redynamisation des banques publiques, celles du secteur de la micro finance et des Assurances, en vue d’accroître significativement le financement de certains secteurs prioritaires, notamment les PME, ayant un accès faible au financement. De même, les actions entreprises au niveau communautaire, visent à dynamiser la collecte de l’épargne et l’octroi de crédits au secteur privé, notamment à travers la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).

4. L’émergence passe par des infrastructures économiques modernes et compétitives

Le dynamisme de l’activité économique est soutenu par les grands investissements publics mis en œuvre depuis 2011. Les domaines concernés sont notamment ceux des transports (routes, autoroutes, ports, aéroports), de l’énergie (centrales thermiques, barrages) et des TIC.

S’agissant des Infrastructures économiques, les réalisations concernent notamment des travaux de réhabilitation de voiries, de reprofilage lourd, de traitement de points critiques, d’achèvement de tronçons routiers comme l’autoroute Singrobo-Yamoussoukro, de construction d’ouvrages et ponts dont le dernier né, le pont Henri Konan Bédié, a été inauguré le 16 décembre dernier. Le pont de Bouaflé a été inauguré le 16 janvier 2015. Certaines infrastructures comme le pont de Jacqueville sont en cours d’achèvement, tandis que ceux de Bassawa et de Béoumi sont dans leur phase active de réalisation.

Ces travaux, d’un coût total de 722 milliards de FCFA environ, ont permis la mise à niveau de 30.000 km de route sur toute l’étendue du territoire national.

Divers autres chantiers sont en cours sur l’ensemble du territoire national. L’ambition du Président de la République est de faire en sorte que les projets d’infrastructures couvrent rapidement tout le territoire national, mais également qu’elles permettent de renforcer l’intégration sous régionale, à travers, en particulier l’autoroute Abidjan-Lagos, et l’autoroute Abidjan-Ouagadougou.

Dans le domaine aéroportuaire, la modernisation et l’extension des aérogares des principaux pôles régionaux est une réalité et les efforts de mise en conformité aux normes internationales de l’aéroport international Félix HOUPHOUET-BOIGNY d’Abidjan se poursuivent.

Les liaisons intérieures ont été lancées en novembre 2014 après l’acquisition de 2 nouveaux aéronefs par la Compagnie nationale Air Côte d’Ivoire.

En ce qui concerne les activités portuaires et maritimes, le Gouvernement vient de signer avec le Gouvernement chinois un important emprunt d’un montant de 793,4 millions de Dollars US (environ 426 milliards de FCFA) qui vise à financer les travaux de modernisation du Port Autonome d’Abidjan, en vue de lui permettre de reconquérir sa place de principal port de transit de la sous-région.

S’agissant du domaine de l’énergie, de nombreux projets ont été entrepris pour accroître la production et améliorer la distribution d’électricité et de gaz. La mise en œuvre du programme national d’électrification a permis de couvrir à ce jour 803 localités. Il est couplé avec le programme d’électricité pour tous dont l’objectif est de faciliter le branchement de la majorité de nos ménages à une source d’électricité.

Notre capacité de production en électricité est passée de 1391 MW en 2011 à 1632 MW aujourd’hui. Elle devrait atteindre 2000 MW en 2015 et 4000 MW à l’horizon 2020.
Dans ce sens, d’importants investissements ont été réalisés ou sont en cours, notamment dans le domaine hydroélectrique avec la réalisation du barrage hydroélectrique de Soubré de 275 MW et d’un coût de 330 milliards de FCFA. Son achèvement pourrait d’ailleurs intervenir plus tôt que prévu en 2017. Le volume global des investissements en cours et ceux prévus à court terme dans ce secteur est évalué à 3.591 milliards de FCFA, environ 7 milliards d’USD.

S’agissant des TIC, 2000 km de fibres optiques devraient être mis en exploitation en 2015. Parallèlement, il sera lancé en 2015, 5000 km, soit au total 7000 km qui permettront d’assurer la couverture totale du territoire national. Cette action sera couplée avec la connexion de 1000 localités avec la technologie CDMA. Avec ces investissements, ce secteur, qui compte 20 millions d’abonnés au cellulaire et représente 7% du PIB, est appelé à offrir de nombreux emplois tout en accompagnant la modernisation de notre économie et de notre société.

5. L’émergence passe par la diversification et la modernisation de la production nationale et la transformation des produits de base

Le Gouvernement a entrepris de créer et de développer des chaînes de valeur intégrées allant de la production à la transformation et à la commercialisation dans des secteurs clés de l’économie ivoirienne.

Ainsi, l’Agriculture, qui assure à elle seule plus de 30 % du PIB, 70 % des recettes d’exportation et occupe plus de 60 % de la population active, est en voie rapide de modernisation.

L’un des objectifs du Gouvernement est de porter le taux de transformation, actuellement de 30% à au moins 50% d’ici 2020 pour l’ensemble de nos productions agricoles.
Le Gouvernement a adopté également un programme ambitieux de développement de la transformation de l’anacarde, dont l’objectif général est d’accroître le taux de transformation des noix brutes pour passer de 5,2% en 2013 à 35% d’ici 2016, et à 100% à l’horizon 2020.

Par ailleurs, le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) 2012-2016 d’un coût de 2.040 milliards de FCFA a permis de mobiliser 50% des investissements attendus soit plus de 1000 milliards de FCFA. Le maintien de cette dynamique devrait permettre la réalisation complète de ce programme qui a permis de créer 633.562 nouveaux emplois à fin 2014 et permettra de créer 2.400.000 à terme.
D’ores et déjà de nombreux résultats tangibles sont à relever, avec entre autres :

– l’augmentation de la production locale de riz blanchi qui est passée de 550.000 tonnes en 2011 à 983.906 tonnes en 2012 et à 1.218.517 tonnes en 2013. L’objectif est non seulement de couvrir nos besoins nationaux évalué à 1.500.000 tonnes, mais également d’être exportateur net de riz avec une production de 3.000.000 de tonnes en 2016.

– L’amélioration du revenu du monde paysan pour les cultures de rente et les cultures vivrières qui est passé de 3.368 milliards FCFA en 2012 à 3.570 milliards en 2013 soit une amélioration de 6%.

La diversification de la production nationale repose également sur l’exploitation des potentialités du sous-sol qui demeurent intactes.

Il s’agit notamment de l’intensification de la promotion des blocs pétroliers, notamment de « l’ultra deep offshore » du bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire.

La campagne de promotion lancée en octobre 2014 à Houston aux États-Unis d’Amérique a suscité l’intérêt de plusieurs grands groupes. Ainsi, le géant pétrolier américain Exxon Mobil a conclu, le mardi 16 décembre 2014 avec le Gouvernement deux contrats de partage de production portant sur les blocs pétroliers CI-602 et CI-603.

Par ailleurs, le mercredi 17 décembre 2014, le Conseil des Ministres a adopté le décret portant autorisation exclusive d’exploitation du Gisement Gazier et Pétrolier «Gazelle » du bloc CI-202.

S’agissant spécifiquement du gaz, la mise en production des 5 puits sur les champs de Marlin et Manta, permettra de sécuriser la production et la livraison de gaz naturel aux centrales thermiques jusqu’en 2024.

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